:palais::jardin: Un pas devant l'autre...

[En fait je vais poster là ^^]

Lek'kecha caressa une colonne de marbre rose qui bordait le jardin interieur du Palais. La journée était radieuse. Elle huma l'air avec délice, il sentait le parfum des fleurs venant de pays lointains que les jardiniers faisaient pousser par magie sous le soleil de plomb, les fleurs à peine écloses en ce début de printemps. Une douce mélodie se fit entendre dans l'air tiède et sec. De la flûte? Lek ne s'y connaissait pas énormément en instruments de musique même si elle aimait écouter les musiciens itinérants qui s'attardaient parfois au marché et jouaient pour quelques pièces de cuivre.
Alors qu'elle décidait de marcher juqu'à la fontaine, la jeune fille s'immobilisa soudain. Sur un banc du jardin, quelqu'un pleurait. Elle ne voyait pas à cette distance de qui il s'agissait ni si c'était un garçon ou une fille car la personne était de dos. Ses épaules étaient secouées de sanglots amers. Ses pleurs se calmèrent peu à peu et elle releva la tête pour regarder dans la direction d'où provenait la mélodie enchanteresse.
Lek était immobile. Mais elle se dit que si elle restait ainsi figée et que la personne se retournait, elle aurait l'air bête. Alors elle rougit et marcha vers la fontaine les yeux rivés aux sols comme si elle n'avait pas vu qu'il y avait quelqu'un, du moins elle pensait donner cette impression. Elle s'assit sur le rebors de la fontaine et fit des vaguelettes dans l'eau avec sa main. L'onde était fraiche.

[ Mieux vaut tard que jamais ^^"]

Némésis se trouva idiote, profondément idiote et dénuée d'esprit.
Elle pleurait pour des choses dérisoires, et même, elle ne savait même pas pourquoi elle pleurait. Et puis cette musique apaisante la stressait. S'attacher à quelque chose de si banale et si inutile que la musique la fâchait. Elle ne voulait pas ressembler aux autres, elle voulait être unique ! Se sentir particulière, avoir une raison d'être aimée et admirée. Sentir sur ses épaules fines et fragiles la pitié des autres, et le respect des autres, découvrir la tendresse et la douceur impalpable des baisers réconfortants d'une personne très particulière...
Avec un effort physique indescriptible, la Tiwilienne leva un à un ses membres engourdis par l'immobilité et enchaina un pas, suivit d'un deuxième, puis d'un troisième, et d'une infinité d'autres, caressant au passage, de ses doigts à la peau sensible, les arbustes bordant les allées.
Puis, comme si une image s'était placée devant ses yeux, elle se rendit compte qu'un inconnu s'était assis au près d'elle. Némésis se retourna lentement, et planta son regard dans celui de l'atlante aux longs cheveux châtains, au visage fin et aux oreilles pointues. Tous sens en alerte, elle s'immobilisa et relâcha ses bras devenus lourds et continua à la regarder, dans ses yeux aux iris bleutés et aux pupilles fixe.

[Tu attend quelqu'un? Sinon je me permet de déjouer tes plans XD]

Lek'kecha apperçu au loin que la personne du banc se levait, même si elle ne la regardait pas directement: elle la voyait bouger. Elle la regarda discrètement et vit alors qu'il s'agissait d'une jeune fille aux cheveux courts et vêtue de cuir. Elle ne se souvenait plus si elle la connaissait ou pas mais elle lui semblait familière.
La jeune fille en noir avait l'air totalement abattue, les yeux cernés, le regard fixe, les épaules tombantes et sa démarche était saccadée. Lek se dit qu'elle ne devait pas aller bien du tout et, oubliant sa discretion habituelle tant elle était émue, elle releva la tête complètement, l'air étonnée. Mais la jeune fille ne semblait pas l'avoir vu et poursuivait son chemin invisible.
Soudain elle se figea en plein mouvement, les yeux équarquillés et se retourna lentement vers le banc de sorte que Lek ne voyait plus son visage. Le banc était vide, totalement nu, la pierre chauffait au soleil lentement. Pourtant la brune continuait de le fixer, sans bouger.
Lek esquissa un mouvement pour se lever mais y renonça finalement, attendant de voir ce qui se produisait.

[Euuuh j'ai été prise d'un doute... si l'atlante c'est Lek elle n'est pas assise sur le banc mais au bord de la fontaine un peu plus loin et c'est une tiwilienne, les atlantes ayant disparu... J'en ai donc déduit que c'était pas d'elle qu'il s'agissait mais je sais pas. Si tu veux que je change dis le moi °^^]

[Mééééh...Par atlante, je parlais de TOI, mais bon, les répétitions...Eh ! Une minute ! J'ai pas tilter que j'étais sur un banc o.O bon, on va dire que j'étais assise sur la fontaine, ok ? Et sinon, j'attend personne ^^]

Ça semblait idiot, la jeune fille ne bougeait pas non plus.
Némésis aurait voulu se sentir ridicule de la dévisager ainsi, dans l'immobilité totale, mais pourtant, à l'inverse d'un sentiment de honte, une vague de sérénité l'envahit.
Que fallait-il dire ? Que fallait-il faire ? Toutes sortes de questions rebondissaient dans sa tête alors que d'apparence, elle était calme. A son tour, elle tenta aussi un geste d'avancement mais le réprima, restant immobile au beau milieu du jardin.

[Bon alors on va dire que c'est moi que tu regarde lol (J'suis paumée ><)]

La jeune fille la dévisageait. Lek' sentit la familière sensation du pourpre qui lui montait aux joues. Elle detourna le regard. Son corps lui disait de fuir mais son esprit de rester et ce combat interne de l'instinct contre la raison l'empechait de reflechir clairement à quel comportement adopter. Finalement elle se dit qu'elle était là immobile depuis trop longtemps et que cela semblerait vraiment étrange qu'elle parte maintenant, aussi en conclut-elle qu'elle n'avait plus qu'à rester.
Elle detourna un instant les yeux du massif de roses sur lesquels ils s'étaient fixés, et qui embaumaient l'air tout entier alentour, et jeta un coup d'oeil à la jeune fille en noir. Celle-ci semblait assez perdue et n'esquissait aucun mouvement.

"Tu... Comment tu t'appelle?" ces mots étaient sortis de sa bouche, la voix légerement tremblotante.