:temple: Entrée catastrophée

Sans se soucier du protocole, Merenwen ouvrit la porte à la volée et déboucha en trombe dans un Temple magnifique. rond, bordé de colonnes bleutées, il laissait filtrer la lumière du soleil mais d'épaisses murailles le protégeaient des regards indiscrets, assorties de quelques sorts pour assurer la sécurité du lieu et des connaissances qu'il renfermait.

Lek'kecha la suivait mais toute tremblante qu'elle était Merenwen ne s'en soucia pas et apostropha directement le Doyen, le plus vieux et le plus sage des Initiés.

Elle n'alla pas par quatre chemins.

"Les Ahomas sont de retour !"

Qu'est-ce qu'un Ahoma?

Dissimulée derrière une collonne du temple, Dynah avait vu Merenwen rentrer. A vrai dire la jeune fille était venue pour dérober un peu d'argent royal ou religieux, juste pour le fun, mais la curiosité l'avait emporté...
Elle sourit à la princesse héritière et s'avança, la saluant d'un petit signe de tête.

'Jour Meren! Tu m'as l'air catastrophée...

Elle s'assit dans l'air...

Meren tremblait de tous ses membres lorsqu'elle jeta un regard plein de détresse à Dynah, avant que ces mêmes yeux d'ambre s'agrandissent de surprise.

"Mais... que fais-tu là toi ?"

Elle reprit quelques couleurs et ajouta :

"Tu n'es pas une Initiée, que je sache ?"

Elle haussa un sourcil. La présence de la jeune voleuse n'était pas surprenante. Après tout, n'était-ce pas le propre d'un voleur, de se trouver où on l'attendait le moins ?

Citoyen Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 30/09/2006

"Pourquoi, faut automatiquement en être un pour pouvoir entrer?"

Un jeune garçon aux cheveux et aux yeux couleur algue venait d'apparaitre soudainement à côté de Dynah. Il regarda autour de lui, puis s'exclama:

"Et on est où ici exactement?"

Venu en touriste? Oui, on pouvait le dire comme ça. Et puis il aimait bien aller dans des lieux qui étaient normalement résérvé à des personnes en particulier. Ici, c'était les "initiés". Les initiés de quoi?
Son ventre gronda un instant. Hum, tiens, il avait faim ^^'! Bon, il verrait plus tard...

[vous le dites si je suis de trop hein ^^']

Porte ouverte, tentante. Voix qui lui parvenaient, l'invitant à rentrer. Mais une loi à ne pas enfreindre...
Akhésa se mordit les lèvres, machinalement. Un tic lorsqu'une décision peu évidente devait être prise. Geste bien loin de sa confiance en elle habituelle.
Agacée, elle se perdit dans la contemplation de ses ongles afin d'offrir un peu de répit à ses lèvres. Parfaitement manicurés et propres jusqu'au moindre recoin, ils trahissaient son origine noble.
Soupir. Puis, après une malédiction intérieure, quelques marches de grimpées. La tête droite, les gestes détendus, un exercice parfaitement maîtrisé. Elle doutait que quelqu'un prenne le risque de l'arrêter, étant donné de son assurance, comme si ce qu'elle faisait était parfaitement légal. Sauf si, bien sûr, cette personne la connaissait. C'était un risque à courir...
Elle se rapprocha de l'entrée, et fit mine de s'arrêter pour contempler un peu mieux les gravures du linteau. Les voix étaient à présent parfaitement claires.

"Et on est où ici exactement?"

Etonnement. Si cette personne ne savait pas où elle se trouvait, premièrement elle devait avoir quelques légers problèmes, et secondement, elle n'était en aucun cas un Initié.
Le risque de rentrer s'amenuisait, sa curiosité s'engouffrant dans cette brèche.

"Et on est où ici exactement?"

Les mots résonnaient dans sa tête, tourbillonnants. Elle connaissait cette voix...
Le jeune homme, qui lui avait tenu tête... Et qui avait tant l'air d'apprécier la compagnie d'une autre fille...
Soupir. Mais après tout, n'était-ce pas un point moyen pour en savoir un peu plus sur ce mystérieux garçon, dont elle ignorait jusqu'au nom? Il faudrait d'abord avoir le courage de se présenter devant lui...
Mais elle en avait du courage!
Alors, sûrement, elle pénétra dans la pièce.

Après la luminosité de l'extérieur, l'ombre de la pièce la laissa éblouie. Elle laissa à ses yeux le temps de s'acclimater, papillonnants.
Lorsque ce fut fait, elle put jeter un coup d'oeil autour d'elle. Le jeune homme était bien là, ainsi qu'une autre jeune fille.
Et là, devant elle...
Elle ferma les yeux.
... Merenwen!
Elle l'avait reconnue.
Princesse héritière, l'aînée, qui détenait le pouvoir. Comment pourrait-elle se sortir de ce pétrin, après cette faute commise devant la princesse elle-même?!
Elle s'approcha, la salua avec les paroles traditionnelles, avant de demander d'une voix cassée:

"Pardonnez-moi... Je... Je suis désolé. Je ne recommencerai pas. C'est promis!"

Dynah sourit. Ah, elle était soutenue par l'inconnu. Non, cen'était plusun inconnu, c'était Aï. Elle lui lança un sourire éblouissant et se retournait vers DVD quand une jeune fille, noble à tous les coups, pénétra dans l'enceinte du templs. Mais oui, 3 non initiés dans le templs au même moment... Pauvre Meren...

Je voulais juste savoir ce qu'était un Ahoma. Et pourquoi t'as l'air si catastrophée.
Bjour Aï.

Elle avait repris exactement les mêmes mots à dessein. Puis elle se tourna très impoliment vers la noble qui venait d'entrer et qui bafouillait devant Meren.

Jsuis Dynah et toi?

Akhésa rempocha le froncement de sourcils dédaigneux qu'elle allait servir à la jeune fille et ravala les mots qui lui brûlaient la langue ainsi que l'envie de lui faire remarquer que l'on disait plutôt "Je suis". Enfin, si on était un tant soit peu éduqué. Ce qui n'était pas forcément le cas de cette fille...
Un regard posé sur elle lui avait dissuadé de faire ce qu'elle fait durant quatorze années: rembarrer les gens inférieurs à elle. Car ce qu'elle était, cette jeune fille blonde. Plutôt jolie, l'air vif, mais inférieure...
Prennant sur elle-même, elle lui répondit d'une voix dénuée d'intonation:

"Moi, je suis Akhésa, fille d'Horemheb. Et toi?"

Elle s'était tournée vers le jeune homme, qui s'était contenté de les observer durant leur échange de civilités.
Aï, c'était donc son nom... Elle l'avait entendu prononcé par la jeune fille. Aï... Elle se le répéta à elle-même, savourant le mot entièrement, découpant cette syllabe. Aï...
Il était toujours aussi...troublant. Oui, c'était le mot. Troublant... Avec ses cheveux couleur d'algues et ses yeux couleur de mer...
Fariboles que tout cela! Il était différent des autres; était-ce une raison pour que son coeur s'emballe et que sa raison s'égare? Théoriquement, non. En pratique, c'était un peu plus dur à gérer...
Agacée par ces pensées qui n'avaient pas lieu d'être, elle pivota vers Merenwen et répéta la question de la jeune fille, Dynah lui semblait-il. Tout de même, retenir le prénom d'une voleuse ou mendiante, au choix!

"Oui, moi aussi ça m'intéresse. Qu'est-ce qu'un Ahoma? Est-ce si terrible que ça, pour un air aussi catastrophé?"

Lek'kecha était particulièrement tendue. Merenwen avait insisté pour qu'elles aillent ensemble dans le temple des initiés alors qu'elle n'avait théoriquement aucun droit d'y entrer! Pour cette raison, la jeune fille se faisait plus petite qu'une souris en traversant le hall aux colonnes bleutées. Puis étaient arrivés plein de personnes qu'elle ne connaissait pas et qui s'adressait à al princesse héritière comme une connaissance lointaine. Il y avait tout d'abord Dynah qu'elle avait déjà vue une fois au marché, puis un jeune homme qui lui était totalement inconnu aux cheveux d'une étrange teinte émeraude, en enfin une demoiselle semblant issue de la haute société.
Devant tout ces gens, Lek se fit encore plus petite qu'elle ne l'était déjà. Elle se tenait un peu en retrait et personne ne l'avait remarqué... tant mieux. Personne sauf le gardien du temple que Merenwen avait apostrophé en entrant et qui regardait avec surprise et une certaine frayeur, tout ces jeunes qui entraient ici comme dans un moulin! Mais il n'osait rien dire car la princesse avait l'air de les connaitre et se tortillait les mains nerveusement.
Lek se demandait si elle ne devrait pas sortir du temple. Après tout, elles pourraient revenir une autre fois, rien ne pressait finalement. Mais elle n'osa pas bouger et resta là, immobile et discrète.

Ouh! La Princesse faisait des manières. Elle se croyait supérieure. Pitoyable... Dynah lui lança un sourire, se promettant intérieurement de lui faire ravaler sa verve. Puis elle se tourna vers Lek, qui n'avait rien dit et essayait apparemment de disparaître sous terre.
La jeune voleuse lui sourit gentiment et s'approcha d'elle.

Bonjour Lek. Tout va bien?

Dynah lui mit maternellement une main sur l'épaule, montrant ostnsiblement que la jeune timide était sous sa protection, puis elle retourna vers Merenwen et vola un bracelet à Akhésa en passant à côté d'elle. La jeune noble ne remarqua la diparition du bijou qu'en le voyant sur le bras de Meren, où Dynah l'avait rattaché.

Akhésa retint un mouvement de colère. Non seulement, Dynah était une voleuse, mais en plus elle mêlait la princesse héritière à ses vols!
Elle se fichait du bracelet. Elle en avait dix, vingt, mille à sa disposition. Mais que l'impudente jeune fille ose l'en dépouiller...! Il suffisait de demander, elle lui aurait donner...
Elle maîtrisa un tremblement, et entreprit d'oublier ce qui venait de se passer. Se mettre en colère pour un simple bracelet, volé par une simple voleuse, voilà qui dépassait les bornes. Apprendre à se contrôler est l'une des premières vertues, elle s'en souviendrait à présent.
Le mieux pour l'instant était donc d'ignorer la jeune fille, et de chasser de sa mémoire le geste qu'elle avait osé entreprendre à son égard.
On n'avait toujours pas répondu à sa question. Elle respira. Elle ne referait pas la même bêtise. Elle ne se mettrait plus en colère.
Elle se contenta de faire remarquer, d'une voix un peu plus sèche qu'elle n'aurait dû l'être:

"Et donc, les Ahomas, ce sont..."

Elle laissa la fin en suspense. Mais visiblement, tout le monde se fichait d'elle, ici. Elle pouvait très bien deviner leurs pensées: "Que venait donc faire une noble ici, au milieu de leur bande de traîneurs des rues?"
Très bien. Elle n'en avait cure. Elle se contenterait de la réponse à sa question.

Ayant remarqué que son geste avait eu l'effet requis sur Akhésa, Dynah entreprit de continuer en essayant de se racheter. Elle fouilla quelques instants dans son sac en réfléchissant. Elle n'acepteriat sûreemnt pas unbijou, un porte-bonheur encore moins... Une arme peut-être? Non! Dynah avait trouvé! Elle brandit triomphalement pour elle-même une petite boîte noire. A l'intérieur de cette boîte se trouvait un kaléidoscope qui permettait de voir les étoiles beaucoup mieux dejour comme de nuit, comme le démontrait lalune argentée gravée sur le couvercle de la boîte.
Dynah se sourit à elle-même et déposa l'objet dans la main d'Akhésa d'ungeste fluide, tout en lui cherchant un surnom. Madame Akhésa Commande! MAC! Parfait....

Ce fut d'abord un mouvement fluide, qu'elle eu du mal à suivre des yeux tellement il paraissait naturel. La main passa à côté de la sienne, s'éloigna.
Elle baissa les yeux, sentant dans sa paume le contact chaud du bois. C'était une boîte, noire avec un motif gravé dessus. Une lune argentée. Le tout était harmonieux et plutôt joli.
Quel piège pouvait recéler cette boîte? Que lui arriverait-il si elle ouvrait le couvercle?
Car après une telle provoquation, elle ne doutait pas que Dynah chercha à se venger. Du moins, c'est ce qui lui paraissait le plus probable, le plus naturel. Les hommes étaient ainsi fait, et elle avait appris à les connaître. Tous les mêmes. Vengeance, cupidité, égoïsme, force résoudant tous les problèmes... Oui, elle les connaissait, leurs maîtres-mots... Avait appris à les connaître... Peut-être malgré elle. Ou peut-être parce que, elle aussi, était faite ainsi.
Une ennemie n'offrait pas de cadeau. Et elle était perduadée qu'elle s'était faite une ennemie en la personne de de Dynah. Ce ne serait pas la première fois, ni la dernière. Au reste, elle s'en fichait. Ce croisement de routes étaient juste un hasard sur le grand chemin de la vie, et n'étant pas du même milieu, les chances de se revoir étaient plutôt faibles... Donc que la jeune fille l'aime ou la haïsse, quelle importance?
Quand à cette boîte, instrument vengeur, fallait-il l'ouvrir ou non?
De toute façon, Merenwen avait vu la scène. Si quelques malheurs lui arrivaient, la princesse en saurait la responsable. A moins que ce ne soit un piège à retardement...? Les hommes étaient-ils donc aussi souillés et pervers, et cette jeune fille aussi pourrie de l'intérieur...?
Non, elle ne le croyait pas. Si son sourire était moqueur, il demeurait franc.
Elle saisit le couvercle délicatement entre deux doigts. Rien ne se passa.
Accentua la pression. Aucun mécanisme ne s'enclencha.
Le retira. Saine et sauve.
Dans la boîte ouverte, dépouillée de son couvercle, se tenait un kaléidoscope. Elle connaissait cet objet, et en possédait déjà. Mais aucun n'était si petit que celui-là. Les siens étaient complexes, et ne pouvaient tenir dans la paume de la main. Celui-là, le sien également à présent, elle pourrait l'emmener partout.
Pas de pièges... Ses connaissances lui avaient joués un tour. Tellement persuadée de la perversité des hommes, elle avait oublié qu'il existait des bons côtés...
Comment rendre la monnaie d'un tel cadeau? Elle ne possédait rien sur elle d'aussi...
Bien sûr, il y avait ses bracelets. Des merveilles d'orfévrerie, tous plus précieux les uns que les autres. Mais la jeune fille n'en avait pas voulu, en avait dérober pour les donner à Merenwen.
Il y avait bien celui-là... Délicatement ouvragé, fin et d'une ciselure sans pareille... Tout simple, orné d'une pierre précieuse en son centre...
Elle l'ôta de sa main S'approcha de Dynah. Et le lui passa au poignet.
Bien sûr, le geste, bien que gracieux, n'avait pas l'adresse ni l'expérience de celui de la jeune fille précédemment. Mais ça ferait sans doute l'affaire.
Du moins, elle l'espérait.

Dynah sourit. Un sourire franc. Heureux. Super, Akhésa avait perdu sa verve! Elle était étinnée. Semblait ravie. Ne savait que faire. Puis elle s'avança vers Dynah et lui passa un bracelet au poignet. Il était en or, serti d'une pierre précieuse rouge, très belle. Le sourire de Dynah s'élargit. Akhésa n'avait pas si mauvais fond tout compte fait.
Dynah lui tendit la main, dans un geste amical, pour serrer la sienne, en signe d'amitié conclue. MAC (rebaptisée Mademoiselle Akhésa la Charmante)était gentille.

Ravie!

Un mot, un seul mot, mais qui disait tout ce qu'éprouvait Dynah.

» :cité::forge: Entrée dans une chaleur étouffante....