:cité::rues: Promenade

Elle marchait. Sans but précis. Comme pour juste pouvoir admirer une fois de plus les bâtiments admirables de Gizeh, la ville où elle avait passé toute son enfance... Comme si elle ne les connaissait pas assez...
Sa main glissait sur les façades des maisons si familières. Sur chacune, elle pouvait mettre un nom, celui de la famille qui y résidait. Quelques ménagères la saluaient sur le perron de leur porte, discutant entre elles bruyamment. Elle répondait d'un hochement de tête, n'allant pas s'abaisser à crier quelques politesses à travers la rue.
A présent, ses pas la conduisaient dans le quartier populaire. Mal famé, elle s'y était rarement aventurée, et les ruelles qui se mettaient à serpenter lui paraissaient synonyme de nouveauté. Des odeurs lui parvinrent, agressantes. Les échoppes des tanneurs ne devaient pas se situer bien loin... Les masures paraissaient plus sales, et la lumière avait de mal à percer l'épais écran de poussière qui stagnait entre les bâtiments collés les uns aux autres.
Les gardes composant son escorte s'arrêtèrent, et leur commandant prit le risque de la dissuader de s'aventurer plus loin.

"Mademoiselle... Voyons... Une noble, dans ce quartier... Pensez à ce que dirons les gens, à ce que dira votre père. Ici, c'est le repaire des petites gens, et les tavernes grouillent de bandits et d'escrocs. Je vous prie de bien vouloir rebrousser chemin, et d'aller explorer une autre partie de la ville..."

Elle lui jeta un regard mérpisant, dont elle était devenue l'experte après 14 ans de pratique, et s'apprêta à lui répondre de manière autoritaire, lorsqu'on la bouscula.
Furieuse, elle se retourna, son regard froid planant au-dessus de la foule pour tâcher de distinguer quel était celui qui avait bien osé la destabiliser. Et dire qu'il ne s'était même pas excusé!
Elle serra les poings. Elle venait d'apercevoir le malheureux...

Citoyen Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 30/09/2006

... malheureux qui n'était autre qu'un jeune garçon aux étrange cheveux couleur vert-algue. Il avait bousculé la jeune fille, car il venait de voler quelque chose, et préférait s'éloigner le plus vite possible du marchand qui venait de se faire soutirer un beau poignard d'argent. Content de son butin, le jeune homme se tourna vers celle qu'il avait bousculé, et lui lança un regard hautin, et provocateur. Rien que par ces habits, elle était noble, sûr. Il lui adressa un sourire plus que goguenard, n'ayant aucune intention de s'excuser. Fallait pas rêver. D'ailleurs qu'est-ce qu'une fille comme elle faisait par ici?

Akhésa releva fièrement la tête, contemplant dans les yeux celui qui l'avait bousculé, attendant une excuse...qui ne vint pas! Elle éleva un sourcil, étonnée par l'impudence du jeune homme.
Les cheveux bleu-verts, les yeux mystérieux, un sourire insolent pendu aux lèvres, il était à n'en pas douter un de ces gens du peuple sans aucun savoir-vivre. De plus, il semblait pressé de partir et jetait quelques coups d'oeils furtifs autour de lui. Errant dans un tel quartier, sa profession de voleur ne faisait aucun doute dans l'esprit de la jeune fille.
Un sourire méprisant vint éclore sur ses lèvres devant une telle apparence. Elle croisa les bras, bien décidée à ne pas rompre le lien qui unissait leur regard. En plus d'être fière et altière, elle pouvait également se montrer très têtue!
Elle eut un geste imperceptible de la main, et le commandant vint se placer à ses côtés, attendant ses ordres.
Ce fut d'une voix décidée, que le bruit environnant couvrit, qu'elle ordonna:

"Je veux qui vous suiviez ce jeune homme dès qu'il se retournera. Vous me ferez un rapport sur son lieu d'habitation, ses occupations et...son métier s'il en a un."

Le mot de voleur était clairement sous-entendu dans la dernière phrase, qu'elle prononça avec mépris.
A présent, le sourire sur ses lèvres se teinta d'admiration, aussi bien que d'une pointe d'agacement. C'est vrai qu'elle n'avait pas coutume qu'un 'rustre' lui résiste ainsi...
Puis, elle réaffermit son regard, le plongeant profondément dans celui, attirant, du jeune homme

Citoyen Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 30/09/2006

Aï eut un sourire narquois. Alors la jeune fille était têtue, hein ? Dommage pour elle, elle allait se frotter à plus fort qu’elle sur ce jeu là ! D’un signe presque invisible de la main, elle fit signe à… ah tien elle avait une garde rapproché. Ok, c’était donc une fille de la haute noblesse. Mais haute noblesse ou pas, ce ne serait pas lui qui allait baisser le regard en premier, ça non ! Ses yeux verts brillaient d’une malice et d’une force de caractère peu commune. Non, Aï ne se ferait pas marcher sur les pieds. Jamais de la vie. Même pour les beaux yeux d’une noble. La jeune fille sembla parler à un de ses gardes. A cause des bruits qui l’entouraient, le jeune homme eut du mal à cerner tout ce qu’elle disait. Mais assez pour réagir. Il tendit sa main vers un étalage de fruit et légume, un sourire amusé se dessinant sur ses lèvres fines. Une petite pomme rouge vint se poser dans sa main à une vitesse impressionnante. Il la rangea dans l’une de ses poches, un sourire qui laissait supposer le « je crois que j’ai répondu à une de tes questions ». Et bien évidemment, il avait fait tout ça sans se détacher du regard de la jeune fille. Il ne lâcherait pas, et ce n’était pas des gardes qui allaient lui faire peur !

Akhésa eut un hochement de tête devant le geste du garçon, comme pour lui signaler qu'elle avait reçu le message. Le geste fut léger, presque imperceptible, pourtant il lui semblait déjà trop pour un garçon des rues. Lorsque cette joute serait terminée, il pourrait se vanter d'être un des rares à qui elle aurait prêté attention, à part ceux situé dans sa classe sociale.
Ses yeux brillaient d'une détermination peu commune. La jeune fille comprit qu'ils étaient tous deux de force égale, et que le duel pourrait durer éternellement. Mais elle se refusait à baisser lex yeux la première, à témoigner de sa faiblesse devant lui.
Le sourire sur son visage s'épanouit. Elle aimait les défis, trop rares à son goût. Elle aimait les gens qui lui tenaient tête, admirait ce petit nombre. Mais elle n'aimait pas qu'on la bafoue au milieu de la cité, devant le regard de tous.
A nouveau, elle eut un geste plein de grâce vers le commandant, dont les yeux luisaient également d'admiration pour le jeune homme. Il devait très brave, ou tout simplement inconscient!

"Commandant, voyez dans quelle fâcheuse posture je me trouve! Jamais un de nous deux ne s'abaissera à faiblir, et je, par conséquence vous aussi, nous sommes donc condamnés à attendre indéfiniment."

La réponse ne tarda pas. Elle sourit devant l'air embarrassé du chef de sa garde, dont le visage était barré par une ride de contrariété.

"Mais... Demoiselle! Vous avez rendez-vous avec votre auguste père dans peu de temps! Vous ne pouvez vous y dérober, surtout pour un motif aussi... il baissa la voix, réduite à un murmure...futile."

Elle éclata d'un rire froid, laissant sourdre sa colère. Ses yeux se firent acérés dans ceux du jeune homme, et le commandant frémit.

"Vraiment, vous trouvez ce prétexte futile ?! Pourtant, sachez monsieur, que c'est mon honneur qui est en jeu! Trouvez-vous toujours ce motif toujours aussi... futile?"

La voix, moqueuse, fit fléchir le chef. Il tenta quelques excuses, se maudit et déclara sa stupidité tout haut.
Quelques gouttes de sueur perlèrent à son front. Ce travail était payé cher, très cher. Au moins le double que dans une autre famille. Mais la jeune fille était si fière qu'il était dur d'effectuer son travail. Néanmoins, il l'admirait. Elle n'avait que quelques années de moins que lui, mais il la tenait en estime aussi bien que si elle eut été un sage vénérable.
A nouveau, sa voix se fit entendre, et un étrange sentiment parcourut le garde.

"Eh bien, je vous prie de trouver une solution à ce problème! Je ne sais pas moi, passez devant mon champ de vision. Ainsi, nos regards seront détournés et je pourrais m'en aller sans honte!"

Il se dépêcha d'aller effectuer ses ordres, et se déplaça de manière à être devant la jeune fille, la couvrant d'une ombre inquiétante.
Le contact fut rompu, et elle se retourna.

Voix parmi les bruits de la foule.
"Suivez-le..."
Jeune fille, altière, poursuivant son chemin.
Un bracelet d'or reposant à l'endroit qu'elle venait de quitter, récompense tant méritée.

Citoyen Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 30/09/2006

Aï ne baisserait pas le regard. La jeune fille avait l’air aussi têtu que lui. Mais lui, oui lui, avait touuut son temps. Qu’avait-il d’autre à faire de toute façon ? En tout cas, ce n’était apparemment pas le cas de la demoiselle. Il eut de nouveau un sourire narquois. Mais lorsque après avoir parler avec celle qui devait protéger, le garde s’interposa entre elle et lui, il fronça les sourcils. Eeeeh c’était déloyal ! C’était de la triche ! S’il avait fait 20 centimètre de plus qu’il ne faisait, donc 1m90, il aurait immédiatement poussé le garde. Mais n’étant pas suicidaire, et ne faisant qu’un mètre soixante dix ce qui était déjà pas mal, il ne fit rien. Lorsque la petite troupe disparut, à la place de la jeune fille, se tenait un bracelet d’or. Le jeune homme arqua un sourcil. Finalement, il s’en approcha, se baissa, et le prit. Il se dirigea vers un endroit qu’il ne quittait maintenant plus des yeux, le bracelet à la main. Il le déposa sur les genoux d’une femme mal vêtue et à l’air affaibli, assise contre un mur, portant un nourrisson dans ses bras. Il disparut de son champ de vision sans un mot.

Se retourner sans en avoir l'air. Très légèrement. Visage de profil, immobile, comme immortalisé à jamais par une peinture.Quelques mèches volant au vent, seule touche animée. Regard perçant, qui ne quittait pas une personne des yeux.
Là-bas... Silhouette s'avançant dans la foule, la traversant et se baissant. Un geste qui élevait vers le soleil un objet scintillant. Silhouette se dégageant de la foule, s'arrêtant devant une mendiante. Un geste plein de grâce qui déposait l'objet, comme une offrande offerte à un dieu.
Vision éclatante. Visage qui se retourne, souriant, yeux mi-clos et savourant une nouvelle sensation.

Le commandant pesta contre la foule trop dense, contre le peuple qui grouillait dans ce quartier, contre l'astre diurne qui tapait trop fort, et contre le jeune homme qui avait eu l'idée de capter le regard de sa maîtresse. Mais, obéissant, il s'acquitterait fidèlement de sa mission.
De méchante humeur, il écartait vivement tous ceux qui s'étaient osé à travers son passage. Son air irascible et sa forte stature eurent vite fait de lui ouvrir un chemin, et il commença sa filature.

Passant parmi les passants, ombre parmi les ombres. La jeune fille se coula entre deux marchants, évita un âne et put enfin se redresser.
Brune, le teint hâlée, elle était vêtue d'une grossière tunique de lin. Elle détailla un moment ses mains crasseuses, ses mèches emmêlées de chaque côté de son visage, et fit une moue réparbative.
Mais enfin, l'avantage de cette apparence était que personne ne pourrait la reconnaître...
C'est vrai que ce pouvoir de morphologie était bien pratique. Jamais on n'aurait toléré qu'une noble ne suive ainsi un voleur, sa position sociale lui ayant donc point laissé le choix.
Elle se mordit la langue sur un air de reproche, songeant au message qu'elle avait fait porté à son père pour excuser son absence. Quand à trouver un motif pour se débarasser de son escorte, la seule évoquation d'un pichet de bière dans une taverne avait été suffisant. Ainsi qu'une ou deux autres promesses. Il ne restait plus qu'à espérer qu'ils tiendraient leur langue... et que le commandant de sa garde ne la remarque pas. Car lui n'aurait aucun scrupule à faire un rapport détaillé à son père! Quoique...
Elle sourit, connaissant une faiblesse dans l'armure du soldat.
Puis, souplement, elle se remit en chasse.

Citoyen Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 30/09/2006

[ouaiii j'ai deviné qui tu étais ^^]

Aï marchait tranquillement dans une ruelle, cherchant de quoi manger. Il avait la mauvaise impression qu'on le suivait. Pourtant, lorsqu'il tournait la tête discrètement sur le côté, il n'y avait qu'une foule. Personne ne le regardait, personne ne faisait attention à lui. Alors pourquoi ce doute? Il n'aimait tout simplement pas ça. Mais il continua à faire ce qu'il avait à faire, faisant comme si de rien n'était.
Il aimait ce sentiment de liberté. Vagabonder dans les rues, seul maitre de son esprit, de ses intentions. Personne pour lui dire ce qu'il devait faire, personne pour l'empécher de faire quoi que ce soit. LIBRE.
Alors qu'il venait de repérer "une proie" possible, la tête lui tourna. Il commença à voir flou, et se fut comme un rêve éveillé qui le submergea.
Il se trouvait devant une porte de bois sculpté. Ses pieds foulaient le sol dallé de pierre de marbre. Du marbre! Il ouvrit la porte et se retrouva dans une salle immense. Vers le mur du fond, un trône de marbre blanc aux reflets bleu pâle se dressait de toute sa splendeur. Assis dessus, un homme dans la force l'age, la barbe et les cheveux d'un blanc éclatant, le regardait, un sourire sur le visage creusé par les premiers rides de vieillesse. Il le salua d'un signe de main et s'exclama d'une voix claire:

"Je te cherchais. Le chef de la garde m'a encore dit que ton frère et toi avaient été aperçu en dehors de la ville. Combien de fois faudra t-il te le dire? C'est dangereux au dehors!"

L'homme semblait amusé, quoi que la derniere phrase avait été prononcé sur un ton un peu plus grave.
Aï, en tout cas ce qu'il était dans cet étrange rêve, répondit:

"Père, je m'ennui. Nous sommes enfermé dans cette ville, nous ne pouvons voler de nos propres ailes. Mon frère et moi, nous voudrions partir avec l'équipage de..."

"Je t'ai déjà dis qu'il n'en était pas question, Seïry. C'est trop dangereux. Seïrios et toi ne pouvez vous permettre de vous aventurer loin de la cité. Si on vous perdait, notre peuple ne s'en remettrait pas. Les fils de..."

"Mais qu'il y a t-il au dehors pour en avoir si peur, père?"

Le vieil l'homme eut un sourire triste.

"Les hommes ne sont plus ce qu'ils étaient..."

L'homme se leva et...

Aï sembla reprendre conscience. Debout, en plein milieu de la rue. Il avait rêvé!

"Qu'est-ce que..."

Ce n'était pas la première fois qu'îl faisait un tel rêve sans dormir. Mais qu'est-ce que cela voulait-il dire? Et si... et si ces visions avaient un lien avec son passé? Et s'il retrouvait la mémoire peu à peu?

Et un tour de plus...

Némésis était furieuse. Non. Pas furieuse. Elle entrait dans une colère ultime. Comment un misérable gamin des rues avait-il put lui prendre sa bourse, alors qu'elle avait à peine baissé sa garde ? C'était révoltant, et même bien plus !
Elle fut obligée de se resigner. Il lui fallait bien acheter ses fruits et légumes du jour ! Et, avec cette erreur qu'elle venait de commettre, elle n'était plus sûre d'elle du tout et ne voulu pas risquer un vol de prune. Elle poussa un soupir intérieur. Pas de gros marchand en vu, il allait falloir pratiquer la vieille méthode, prendre au gens leur argent de leur plein gré !
Des yeux, elle repera une troupe de saltimbanque qui, sur une place plutôt dégagée, essayais de gagner faiblement leur vie. Némésis plissa ses yeux, qui lui révélèrent que ces gens n'étais pas des Tiwiliens, raison de plus pour aller les rejoindre discrètement. Au moins, là, aucun marchand ne la réclamerait.
Elle rejoignit les étrangers, certains jonglaient, certains avec de simple balles grossièrement faite de cuir de chèvre, d'autre imbibé d'huile et allumées de feu, ce qui s'avérait plus difficile. Quelques jeunes filles dansaient au son d'un tambourin qu'un homme battait.
D'un bond rapide, elle sauta au milieu de ces gens, qui furent quelques peu surpris, mais ne s'arretant pas pour autant. Némésis releva une mèche rebelle et leva le sbras en l'air. Commençant son numéro par une roue parfait, elle enchaîna plusieurs figures d'autant plus difficile que les gens commençait à s'arrêter pour mieux la regarder. Ensuite, d'un coup de rélékinésie, elle "emprunta" ses balles à un jongleur, avant de les troquer en figure, contre celles d'un autres.
"Jonglant" par télékinésie avec ces balles enflammées, elles la rattrapa dans ses mains. Le feu la fit grimacer de douleur, mais elle ne le montra pas, et serra si fort les balles que le feu s'éteignit.
Plusieurs passants aplaudirent, impressionés par cet étrange spectacle et lancèrent quelques pièces. Les saltimbanques se ruèrent dessus, mais pas assez rapidement que Némésis, et la laissèrent partir, le coeur sérré de voir partir ces belles pièces.
La jeune Tiwilienne les laissa en suspend et allait se retirer lorsque qu'un "gros" marchand (oui, très gros et très gras) l'interpellat de sa voix bourru.

"Hé toi ! Là-bas !! Oui toi ! C'est toi qui m'a volée trois pots de terre hier !! Oui oui, c'est elle, je vous dis !"ajouta-t-il lorsque les autres marchands lévaient la tête.

* Et mince... *pensa Némésis.
Elle attrapa son sac posé à terre dans lequel elle jeta ses pièces. Continuant à courrir, elle profita que les marchands la poursuivent pour chiper des abricots, des pommes et un gros morceau de viande. Sa finesse et sa petite taille lui fit gagner du terrain par rapport à son poursuivant, elle est finit par le semer, lui et les autres en tournant brusquement dans une impasse.
Comble de malchance, cette ruelle était encore plus peuplée que la rue d'où elle venait, vivent les jours de marché... Némésis continua à marcher furtivement mais prudement, tout en continuant à regarder dérrière elle pour voir si elle avait bien semé ces gros balourds (excusez l'expression XD).
Lorsqu'elle fut sûre, d'elle, elle ralentit son pas et marcha normalement, comme si elle était une honnête citoyenne, ce qu'elle n'était malheureusement pas...
Ce fût comme une apparition de le voir ici, lui, ce mystérieux garçon aux cheveux algues qui ressemblait temps à Aménaa. Quand elle y repensait, c'était étrange, de voir un visage qu'on connaissait. Celà faisait comme s'il était plus important et plus illuminé que le reste des visages flous qu'on voyait autour de soi, comme si ce visage était réconfortant et qu'il existait à lui tout seul et qu'il...
Ben voyons ! Comme si la poésie avait un faire dans un moment pareil ! L'adolescente chassa ces idées trop philosophes de son esprit et alla à sa rencontre. Comment s'appellait-il déjà ? Ah oui, Aï...Un nom étrange, tout aussi étrange que son physique. Cependant, il n'avait pas l'air d'aller bien. Son expression était comme s'il venait d'être transporté sur une autre planète et qu'il découvrait toute une tribu d'extraterrestre.

" Salut, Aï. " lança Némésis à tout hasard," Ca...Ca va bien ? "

[Bien joué! Pour ma part, j'ai pas fini l'enquête pour savoir qui toi tu es... On se connaît? (Question un peu idiote sinon tu ne m'aurais pas reconnue mais bon...)]

La jeune fille crut qu'elle allait défaillir. Elle maudit l'astre divin qui tapait si fort au-dessus de sa tête, le tenant responsable de son malaise.
Yeux fermés. Vue du monde extérieur s'évanouissant. Mais toujours une vision. Son visage... Et ses deux yeux mystérieux...
Elle secoua la tête, tentant de chasser l'image. Elle était toujours là, tenace.
Faible sourire. Elle avait finalement perdue le jeu, puisque ce regard la hantait encore, déterminé. Et si troublant...
Lumière qui parvenait à flots à travers ses yeux réouverts. Et toujours la même image, si banale mais pourtant si cruelle.
Elle releva la tête altièrement. Allons, elle était fille de noble, descendante de nobles! Un sang pur et fier coulait dans ses veines. Un sang qui, jusque là, lui avait toujours dicté sa conduite. Son destin battait en elle, pulsait dans ses artères, l'imprégnait entièrement. Elle s'était toujours montrée, et se montrerait toujours, fidèle à son rang.
Alors pourquoi fallait-il qu'un jeune homme bouleverse quatorze années de certitude?
Jeune homme dont elle ne savait même pas le nom. Juste un visage, et un regard de mer...
Et pourquoi fallait-il qu'elle haisse autant la jeune fille qui conversait avec lui?
Jeune fille dont elle venait seulement de découvrir l'existence...

Quatorze années. Qui avaient filées comme l'éclair. Quatorze années à son service. Bébé qu'il avait pu admiré, enfant grandissant, jeune fille chaque jour plus belle et plus sage. Et lui, enfant d'une nourrice, garçon s'exerçant aux armes, adolescent rentrant dans la garde, puis commandant de cette personne qu'il n'avait cessé d'admirer...
Oui, il la connaissait bien. Il aurait pu reconnaître chacun de ses gestes, chacune de ses paroles.
Mais cette réaction ne lui ressemblait pas.
Corps hésitant, tête dodelinante, s'inclinant pour la première fois devant un ennemi inconnu. Puis le visage qui pâlissait, sous l'effet d'une colère qu'il aurait voulu venger.
Discrétion. Sa mission reposait dessus. Ne pas se faire voir. Ou elle le reverrait voir ses hommes, occupés à se bourrer de bière.
Jeune femme qui lui paraissait pour la première fois fragile. Perdue son assurance, évaporée sa domination. Plus qu'une jeune fille qui semblait...
Il déglutit, ne voulant pas prononcer le mot.
amoureuse...
Nom qui était venu de lui-même, s'invitant avec la même audace qu'elle, là-bas... Mot qui s'adaptait si bien à la situation, qui savait si bien le faire souffrir...
Il respira un coup. Il était chef de sa garde. Fort. Du moins, il devait tenter de le paraître.
Mais ce jeune homme, là-bas, ne perdait rien pour attendre...

Haine qui s'envolait, flottant sur un courant d'air, légère.
Amour qui s'évaporait, invisible mais puissant.
Deux personnes différentes, deux sentiments opposés.
Mais un seul même jeune homme destinataire du message envolé...

Citoyen Nombre de messages : 36 Age : 32 Date d'inscription : 30/09/2006

[désolée pour l'absence... j'ai oublié de le préciser ^^'!]

Revenant peu à peu à lui, vérifiant d'un regard rapide s'il était bien dans une ruelle au milieu d'une foule, Aï ne comprenait pas vraiment ce qu'il s'était passé. Etait-ce un pur rêve fantaisiste? Oui mais alors, comment aurait-il pu imaginer des détails aussi réels, des paroles aussi fortes et ancrées que le bruit de la foule autour de lui?
Ce qui était le plus bizarre, c'est que ce qu'il avait vu, ou du moins rêvé, laissait comme un arrière gout de déjà vu.
Aï frisonna.

Puis une voix tout près de lui le raména pour de bon sur terre, ou du moins où reposaient ses pieds chaussés de sandales aux tresses de paryrus.
Il posa son regard vert algue sur une jeune fille aux impressionnants yeux noirs, grande et fine, à la peau mate et aux cheveux noirs. Impression de déjà vu.

*Mais oui! Dans l'amphithéatre je sais plus quoi! Aah mais comment elle connait mon nom? Ah oui je me suis présenté c'est vrai =='...*

Il la regarda encore un instant, essayant de découvrir son caractère. Cheveux ébouriffé bien soigneusement, donnant un air rebel, regard profond voir provocateur. Ok, caractère complètement différent de ce que l'on pourrait penser en regardant son corps frêle et fragile. Une fille au caractère surement bien trempé.
A cette pensée, il se souvint de l'étrange jeune fille, dont il avait fait la connaissance lors d'un échange de regard, d'origine noble. Fille dont il ne connaissait même pas le nom. Bah, celle qu'il avait devant lui, elle non plus il ne connaissait pas son nom. Et pourtant elle si. Mince, 1 point d'avance!
Enfin, il répondit:

"Oui, juste un coup de chaud. Ma peau n'est pas assez mate pour subir sans conséquences les rayons brûlant de l'astre solaire. Bon, on va pas passer par quatre chemin, tu connais le miens alors, c'est quoi ton nom?"

Direct, sans détour, pas de tournage autour du pot. Du Aï tout craché.

Némésis souria malicieusement. Elle tendit sa main à Aï et l'aida à se relever. Une fois le Tiwilien sur ses jambes, elle lui répondit.

"Ooh...De plus en plus fréquents se font ceux qui ne me connaissent pas...Quoique...Le marchand de tout à l'heure doit être en train d'avertir tout le monde, ces chiffres vont s'affaiblir."

C'était tellement agaçant pour quelqu'un d'avoir une réponse positive qui ne rimait à rien que Némésis usait fréquemment de ces usages. Avant qu'Aï ne puisse protester, elle fit une révérence moqueuse dévoilant un regard pétillant de malice.

"Némésis, à votre service"dit-elle d'un air rieur

Elle défigura Aï la tête pleine de questions. C'était étrange, il n'avait aucun atout physiologique d'un Tiwilien, pourtant, il avait sans doute un pouvoir. Némésis se creusa la tête. Non, dans aucun de ses cours d'histoire elle n'avait entendu parler d'un peuple aux cheveux d'une teinte sous-marine aux yeux de la même couleuret à la peau claire et pure.
Elle allait se risquer une parole à se sujet puis préféra la garder. Depuis quelques temps, sa maladresse faisait rage et blessait plus de personnes que prévu, elle décida donc de ne rien oser.

[HJ : Wargh >.< manque d'imagination total, à peine 5 lignes, désolée...]

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