:bassin: Au bord d'un gouffre sans fond...

Némésis marchait d'un pas léger dans la cité de Saqqarah. Saaqarah était belle, et prospère, et pas autant que Gizeh au goût de Némésis. Pourtant, elle y sentait une sorte de fraîcheur, comme si ici, la nature s'infiltrait plus facilement. Ses pas la menèrent à un grand bassin de marbre blanc frais. Une eau scintillante y coulait. Némésis, éblouie par le reflet du soleil dans cette eau, regardat furtivement autour d'elle et finit par trouver ce qu'elle cherchait, un marchand d'étoffes. Elle regarda dans son sac et en sortit une petite bourse. Doublant les quelques femmes qui contemplait avec émerveillement les tissu brodés d'or qui, telles de vieilles commères, ne purent s'empecher de protester à voix basse, Némésis regarda le marchand droit dans les yeux avant de lui désigner un tissu blanc, simple.

"Combien ?"demanda-t-elle d'une voix plutôt agressive

"Tr...Trois pièces d'ar...D'argent..."begaya le marchand, térrorisé par l'attitude de la jeune fille.

Némésis leva un sourcil et prit le tissu en lançant deux pièces au marchand. Celui-ci n'osa pas protester et laissa Némésis s'éloigner.
Une fois revenue au bassin, elle se deshabilla, rapide comme un éclair en s'arrachant à sa tunique de cuir et noua le tissu de façon à ce qu'il la couvre de la poitrine aux cuisses. Némésis rangea sa robe dans son sac qu'elle posa sur le rebord du bassin avant de glisser doucement dans l'eau. Celle-ci était fraîche, ce qui détendit la jeune fille de la chaleur écrasante qui regnait. Elle s'aspergeat le visage d'eau et secoua la tête, comme pour faire sécher l'eau imaginaire qui était sur ses soyeux cheveux bruns.
Némé retint sa respiration et enfonça son corps entièrement dans l'eau. Elle ouvrit les yeux, la vue embrouillée par cette eau au dessus de sa tête. Elle voyait le ciel. Bleu. Sans nuages. et le soleil. Un soleil qui lui paraissait froid tout à coup. Froid comme s'il voulait priver le monde de sa chaleur bienfaisante parcequ'il avait décidé de prendre des vacances. Cette impression fit revoir à Némésis des pensées qu'elle aurait voulu oublier. Des pensées qui n'avaient rien à faire dans sa tête. Luttant de toute ses forces pour s'arracher ces choses horribles de la tête, Némésis entrouva les lèvres comme pour protester contre ces idées peu claires. La suite se devina rapidement. L'eau remplissa sa bouche ce qui la fit tousser. elle émergeat brutalement de l'eau en toussant à en cracher ses poumons.
Némésis regarda le ciel une nouvelle fois. Non, le soleil n'avait pas bougé. Alors d'où venait cette impression d'insécurité qui lui venait brusquement ?

Sazger se rendait à Saqqarah [vous avez pas trouvez plus compliqué] pour la première fois afin d'acheter des papyrus et de l'encre. Mais à peine arrivé au porte de la ville, il sentait une agitation dans l'air. En effet, au loin, deux filles trempées, près du bassin, semblaient essouflées.
Par curiosité, il s'approcha doucement...
Il sursauta ! L'une des deux filles était la princesse héritière Merenwen en personne! Il déglutit et s'approcha encore de plus près.
Il ne savait pas trop quoi faire, à part attendre que l'une d'elles le remarque, et c'est ce qu'il attendit.

[Saqqarah c'est un nom qui existe vraiment Erwan ^^ on n'a rien inventé ]

Merenwen sourit et hocha la tête.

"Oui oui, c'est bien moi. Mais je t'en prie, aps de manières ! J'ai bien assez avec mon élève dévouée, Lek..."

Elle eut un rire cristallin.

"Bon, après cette noyade faillie, je pourrais savoir qui tu es ?"

Némésis dégagea son épaule prise d'une étreinte imaginaire.[/i]

"D'abord je ne me noyais pas, ensuite, je m'appelle Némésis. Les marchands me connaissent meixu que quiquonques..."dit-elle avec un sourire plein de malice.

Elle se releva et ébroua ses cheveux gorgés d'eau.

Merenwen leva un sourcil ; très bien, la jeune fille ne voulait pas l'avouer.

"Comme tu voudras..."

Elle sourit à nouveau, de son éternel sourire énigmatique de Joconde... Et remarqua Qarlah, à côté d'elle, regardant curieusement un garçon dans la foule.

"bonjour, Qarlah !"

dit-elle simplement, avant de voir le regard fixe et vitreux de la jeune femme. Ô puissant Whali... Elle se précipita sur Qarlah, apposa ses mains sur elle et appela son pouvoir de guérison. Qarlah s'était affaissée, elle était inconsciente. PEu à peu, elle lui transmit un peu d'énergie, puis fit apparaître une gourde dont elle lui fit boire une longue rasade.

"Ca va ?"

chuchota-t-elle.

"Qu'est-ce que tu as vu ? Réponds-moi !"

[Oui, bon: les fondateurs de la ville n'ont pas trouvé plus compliqué ]

Elle entendait la voix de Merenwen qui faisait écho, lointaine... mais elle ne se réveillait toujours pas... enfin, si, elle était éveillée, mais on ne pouvait la tirer de sa transe avant qu’elle ne soit terminée...

« Merenwen! hurla-t-elle. Merenwen! »

Il approchait... dangeureux... redoutable... terrifiant...

« MERENWEN ! NON ! »

Elle se redressa soudain, affolée et perdue. Elle jeta un regard paniqué autour d’elle et vit la Princesse accroupie à ses côtés; le souffle court, elle s’accrocha à ses vêtements et haleta :

« Merenwen... c’est horrible... il arrive... il... il te cherche... il veut te tuer! »

Elle vacilla et lâcha les habits de la Princesse pour s’appuyer sur le bord du bassin...

[tu as lu la prédiction de Nemesis ? ^^]

Merenwen bondit en arrière et son visage tanné par le soleil éclatant de l'Egypte blêmit. Elle reprit d'une voix mal assurée en serrant dans la sienne la main de Qarlah :

"Là... tout est fini. Il n'y a rien... Ne t'inquiète pas, cette prédiction ne se réalisera pas. Grâce à toi, Qarlah. Merci de m'avoir prévenue. Je te suis à jamais reconnaissante de m'avoir sauvé la vie. Ne t'inquiète pas, je m'entourerai de gardes du corps et il n'y aura rien à craindre. C'est tout ce que tu as vu ?"

Elle cherchait à rassurer la jeune femme, mais en réalité, elle n'en pensait pas moins et sa pâleur la trahissait.

[Oui, j'avais lu son post, mais je n'aime pas que l'on décide à ma place ^^ c'est la vision de MON perso, après tout! Dsl Wil'... XD]

Qarlah en tremblait encore. Elle avait du mal à se rappeler tous les détails de sa prémonition tellement elle était sous le choc. S'était-il passé autre chose?

"Je me souviens... Il ne veut pas s'en prendre à toi particulièrement... une des trois princesses, peu lui importe... je crois qu'il veut créer une diversion pour s'emparer du trésor royal... Il est futé, et très habile... Terrifiant, redoutable..."

Elle se hissa à l'aide du bord du bassin et s'y assit, la tete entre les mains, son corps agité de tremblements frénétiques.

Les mains de Merenwen se mirent à trembler si fort qu'elle lâcha celles de Qarlah, qu'elle pressait avec force pour la rassurer. Elle vacilla et se prit la tête dans les mains en gémissant :

"C'est affreux ! Mais qui ? qui ?"

Elle hurlait presque ; puis, remarquant combien la jeune fille était terrifiée, elle se reprit.

"Qarlah, ne t'inquiète pas. Je vais aller mettre le Trésor en sûreté au Temple des Initiés, et placer une élite de gardes en faction devant. Ensuite, mes soeurs et moi-même nous barricaderons jusqu'à ce que tu estimes que la menace est passée. T'en sentiras-tu capable ?"

Qarlah releva brusquement la tete et se mit à paniquer. Comment pourrait-elle savoir quand le danger serait passé? Elle se creusa les méninges pour tenter de trouver une réponse à l'interrogation de la princesse.

"Je... je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Il n'abandonnera pas, il vous obligera à rester enfermées toute votre vie! Je crois qu'il vaut mieux... trouver une solution au problème que d'essayer de l'éviter... sinon il nous rattrapera. Je... je n'en sais rien..."

Elle avait peur. Les princesses étaient en danger. Maintenant, elle sentait un grand poids sur ses épaules. Elle savait bien que sa vision allait peut-etre sauver Merenwen... mais pourtant... elle regrettait de l'avoir eue... mais que pouvait-elle y faire?

Qarlah fixait Merenwen d'un regard inquiet, quand le jeune homme qu'elle avait entrevu un peu plus tot sauta d'un arbre et plaça la lame de son poignard près de la gorge de la princesse.
Qarlah étouffa un cri. Il allait la tuer!
Puis, étrangement, le mystérieux inconnu effaça la menace de son arme en la retirant. Que manigançait-il?

"Si j'avais été celui dont vous avez parlé, tu serais morte à l'heure qu'il est. Ah moins que tu ais anticipé mes mouvements, et deviné que je ne te voulais aucun mal?"

Qarlah soupira. Ainsi, ce n'était pas l'assassin... elle sourit de soulagement. Le jeune homme blaguait. Mais quelle blague stupide! Elle le fusilla du regard...

" Non, elle serait morte" indiqua une voix posée dans le dos d'Aï." Et toi aussi, dans la seconde d'après."
La pointe de l'épée de Yu était à trois millimètres de sa nuque. La jeune princesse s'adressa à sa soeur :
" Meren, si tu crois que je me laisserais barricader dans le palais encore plus que d'habitude, tu te fourres le doigt dans l'oeil jusqu'au gros orteil. On va trouver ce type et lui régler son compte."
Le ton était tranquille, le visage détendu, mais sans un sourire. Le côté de sa personnalité que la benjamine ne révèlait que rarement. Froid. Calculateur. Une guerrière...

[ Mwahaha. J'ai pas pu résister ^^. ]

"Et toi aussi dans la seconde d'après"

Aï sourit et loucha sur l'arme qui se trouvait à peine à quelques millimètre de sa nuque.
Il ne pu s'empécher de répondre:

"Peut être, mais au moins j'aurais accompli ma mission, et l'une des princesses serait morte "

Il lui tira la langue (oui, Aï se fichait bien de son comportement de gamin) et fit un pas de sorte de se retrouver loin de la portée de la pointe de l'épée de Uyuviel.
Puis la jeune fille qu'il avait aperçu au cours, fit irruption devant eux.

"Oh rien, y'a juste failli y avoir deux assassinas. Mais sinon rien de bien grave je crois!"