:desert: A cheval

Lek'kecha marchait dans le désert. Le soleil de plomb était encore bas sur l'horizon mais ses rayons s'écrasait déjà lourdement sur le sable qui les renvoyait allègrement. Il n'y avait pas d'ombre mise à part celle des rochers qui s'étirait sur le sol meuble. La chaleur n'était pas encore trop forte et les lézards s'attardaient encore sur le sable blanc. Oui, la jeune fille marchait dans le désert bordant la cité de Gizeh et s'étendant jusqu'à la Nubie. Mais elle n'était pas seule.
Elle chevauchait une jument grise aux crins courts et au membres fins. C'était une pur sang arabe. Ses larges sabots habitués à la marche dans le sable et son incroyable endurance en faisaient une compagne idéale pour se promener. Mais la jument ne lui appartenait pas. Elle appartenait à un riche marchand qui était un ami de ses parents de leur vivant. Il s'était pris d'affection pour la jeune fille orpheline et lui avait proposé de promener son cheval tout les jours en échange d'une petite rémunération.
La jument était sa seule véritable amie. La seule avec qui sa timidité maladive n'avait pas de prise. Elle lui confiait ses secrets et ses angoisses. L'animal était toujours attentif et dévoué.
La promenade touchait à sa fin. Bientôt le soleil serait trop chaud. Lek se dirigea vers les remparts de la cité tout en parlant à sa compagne:
"J'éspère que mon enseignement va bien se passer. Tu sais, pour l'instant tout le monde est très gentil. Mais je n'arrive pas à m'ouvrir aux gens. Je ne me sens pas prête, je suis bloquée par je ne sais quoi. Tout ça depuis la mort de papa et maman."
Une larme coula sur sa joue claire.

[je m'incruuuuste ]

Des cris lointains. Des YAHAAAAAA !!! Une attaque ?

Non. Simplement l'héritière qui caracolait sur un superbe étalon. Entièrement noir, les crins alezan doré, il était d'une robe indéfinissable et sûrement unique au monde. Le pur sang se cabrait et galopait à perdre haleine dans le désert, cherchant à se débarasser de sa cavalière. Il était presque sauvage. Mais la princesse n'avait pas peur, elle était une très bonne cavalière, et tenait son cheval avec fermeté et élégance.

Soudain, elle vit une jument grise qui marchait lentement dans le sable. Et elle n'était pas seule. Elle reconnut son élève, celle justement qu'elle avait remarquée à son cours. Particulièrement attentive, et brillante. Elle décida de s'en approcher.

"Bonjour. Tu me reconnais ?"

demanda-t-elle d'une voix douce

[merci, je commencais à me demander si quelqu'un me répondrait un jour :p ]

Lek vit d'abord un nuage de poussière au loin. Puis elle distingua que la chose qui faisait toute cette poussière était un cheval noir. Elle distingua enfin qu'il avait les crins alezans et était chevauché par une jeune femme. Ses yeux s'agrandirent lorsqu'elle reconnut qui était cette jeune femme!
Elle se mit à réfléchir à toute allure, ne sachant s'il fallait mettre pied à terre pour saluer la princesse ou rester en selle, s'il fallait aller à sa rencontre ou continuer dans la direction qu'elle avait prise. Elle n'eut pas le loisir de décider car l'étalon ébène était déjà arrêté à côté d'elle. Au moins la question en se posait plus. [lol]
- Bonjour, répondit Lek' doucement, oui je vous reconnais, vous êtes la princesse héritière Merenwen.
Curieusement, elle ne rougit pas. La présence de la jument la calmait peut-être. Ou peut-être qu'elle pensait qu'elle pourrait s'enfuir rapidement avec celle-ci? Quoi qu'il en soit, elle avait l'air plutôt détendue contrairement à son habitude, bien que ses épaules fussent crispées.
Elle attendit respectueusement que Merenwen prenne la parole, ou plutôt, ne sachant pas quoi dire, elle attendit silencieusement.

[mdr ! c'est vrai que j'avais pas vu qu'il avait un mois, ce sujet... tu dois être morte de soif dans le désert depuis le temps XD]

[tiens, pour une fois elle a pas rougi ]

Merenwen fut contente que Lek'kecha la reconnaisse. La vie de princesse et de gouvernante était ennuyeuse au possible, tous ceux qu'elle rencontrait, soit la craignaient, soit l'oubliaient aussitôt. Mais Lek avait l'air... différente. Douce et attentionnée, elle semblait admirer énormément la princesse et lui était presque dévouée. Toujours à se tracasser de l'étiquette... dont Merenwen n'avait que faire d'ailleurs. Le respect des manières était le dernier de ses soucis. Enfin bref.

"Tu vas bien ?"

demanda MErenwen, à court de sujets de conversation.

[A boiiire, soooiiiiiif! lol]

Lek' dut faire une tête bizarre, à mi-chemin entre la surprise et l'inquiétude, bien qu'elle ne s'en rendit pas compte. Malgré tout elle répondit:
- Ou... oui ça va.
Enfin plutôt ça n'allait qu'à moitié pensait-elle. Elle souffrait toujours de la mort de ses parents, secrètement, le soir venu entre ses couvertures. Aussi mettait-elle un temps infini à s'endormir. Et à peine avait-elle fermé l'oeil que le soleil se relevait et elle avec pour sortir la jument grise. En quelques mois, elle s'était accomodée de ce temps de sommeil réduit qui lui donnait quand même un teint pâle et tirait ses traits, tôt le matin. Mais celà disparaissait au cours de la journée.
Se rappellant soudain la politesse élémentaire elle rougit de nouveau et demanda rapidement:
- Et... et vous comment allez vous?

Moi çà va, çà va, sourit Meren

[euh Fahatma çà aurait été sympa d'attendre que je valide la présentation mais bon ^^]

Elle sentit la gêne de Lek mais ne dit plus rien. Bon...


[euh j'ai rien à ajouter ><]

Trop timide cette fille. Bien trop.
Tu te demande pourquoi m peau a cete couleur hein ? Mon père venait du Sud, d'après ce que j'ai compris. Comment t'appelles tu ?Moi c'est Fahatma, enchantée !
Elle gratifia la jeune fille d'un clin d'oeil enjoué.

Lek' eut le souffle coupé par l'assurance de la jeune fille. Comment pouvait-elle engager la conversation si facilement avec des gens? Elle était pourtant sûre de ne l'avoir jamais vue auparavant... Alors... celà voulait dire que c'était naturel chez elle? Lek' l'admira à cet instant pour cette qualité.
Elle répondit, si bas qu'elle n'était pas sure que Fahatma eut compris:
- Lek'... Lek'kecha.
La jeune fille lui fait un grand sourire, ce qui laissa supposer à Lek' qu'elle avait entendu. Les joues rosées par la tmidité et la chaleur qui commençait à monter, elle essaya de lui rendre son sourire, mais le résultat n'était pas très convaincant.

Se retrouvant soudain nez à nez avec un sosie d'elle-même, Lek' lança un regard alarmé à Merenwen, qui revint sur Fatma ayant changé d'apparence, puis sur la princesse. A cet instant, un irrépréssible désir de fuir monta en elle. Mais heureusement, elle parvint à le refouler en se disant qu'elle n'oserait plus jamais parler à aucune des deux filles présentes si elle faisait ça.
La raison reprit le dessus et elle se contenta de rester là et de fermer la bouche, car elle venait de s'appercevoir qu'elle l'avait ouverte. Apparemment, Fatma semblait amusée par son désappointement. La jument commençait à s'ennerver un peu, entourée par les deux superbes étalons, malgré sa nature docile et calme. Lek'kecha fit son possible pour la canaliser et que rien n'y paraisse.
Elle jugea bon de répondre, d'une voix tremblotante mais en souriant:
- Oui... Très bien imité...