:remparts: Perdu dans le désert

Aménaa mit une de ses mains en visière sur son front. Devant lui se dressaient d’immenses remparts où des gardes armés de lances surveillaient le désert sans fin. Le jeune homme soupira. Où était-il ? Qui était-il ?
Il sentait en lui une impression bizarre de vide. Comme si… comme si quelqu’un lui avait arraché tous ses souvenirs. La seule chose qu’il savait, c’était son prénom, gravé sur une pierre attaché par une fine corde autour de son cou. "Aménaa".
Il enleva le "médaillon" et le fourra dans l’une de ses poches, puis leva la tête vers les remparts.
Il ne pouvait pas entrer comme ça ! Mais il ne pouvait pas non plus rester dans le désert…
Il s’approcha restant à une distance raisonnable des remparts et en même temps de lances des gardes. On ne savait jamais…

Nindë était en haut des remparts. Elle aimait à regarder l'immense désert qui offrait à elle sa vue de liberté. Mais une liberté bien contraignante.
Le regard de la jeune fille fut vite attirée par une forme, en bas des remparts, qui contrastait avec la blancheur du désert.
Nindë reconnut la manière de marcher des hommes, mais il ne semblait pas... tout a fait normal.
Elle continua à regarder l'étrange jeune homme venu du désert.

Aménaa s'approchait de plus en plus des remparts, se demandant si les gardes le laisseraient rentrer comme ça...
Il tourna la tête et aperçut au loin, parmi les dunes, une petite caravane qui avançait vers la cité.
*C'est peut être ma chance...*
Il fine mine de s'avencer encore vers les remparts puis fit celui qui attendait la caravane, mimant un air impatient. Lorsque le groupe approcha, Aménaa se joignit à eux, feignant de grands sourires. Il devait surment avoir l'air bête d'en bas mais de là haut les gardes croiraient surement qu'il faisait parti de la caravane.
Les grandes portes s'ouvrirent, et la caravane s'avença, laissant passer avec elle le jeune homme qui n'était pourtant pas encore tiré d'affaire.
Une fois entièrement passé, il s'éloigna du groupe et s'appuya contre la dure pierre des remparts, réfléchissant à ce qu'il devait faire pour survivre dans une cité qu'il lui était inconnue.

Nindë avait suivit des yeux cet étrange jeune homme. Il était... bizarre... Il ne semblait presque pas normal.
La jeune fille le vit rentrer, et courrut pour le voir de plus près.
Il était entré avec une caravane. Clandestinement donc. Nindë s'approcha plus.
Il était là. Tout près. Elle pouvait lui parler.
Elle se mordit la lèvre.
"Salut. Qui es tu ?"

Appuyé contre le mur, Aménaa aperçu une jeune fille qui s’approchait de lui.
" Qui est tu ? "
Il répondit :
Je suis un nomade. Et toi ?
Il n’avait pas trouvé autre chose. Lui dire « bah je sais pas je me suis réveillé sur la rive du Nil sans aucun souvenir ». Nan c’était sûr que ça le faisait pas !

Nindë sourit. Ainsi il voulait garder son anonymat. Bien.
"Je suis... "
Elle baissa les yeux sur ses mains coupées de tous bords.
"Je coupe des papyrus. C'est horrible."
Elle haussa les épaules.
"T'es riche ?"

Riche?
Il éclata de rire. Ca c'était la bonne blague! Qu'est-ce qu'il en savait?
Non je ne crois pas être riche... je suis plutot le contraire...
Il inspecta les mains de la jeune fille. C'est vrai qu'elles étaient en mauvaise état!Donne moi tes mains.
Elle avait l'air rétisente alors il lui prit de force et il sentit une drole de sensation en lui. Quelques secondes plus tards, les mains de la jeune fille étaient comme des mains de bébé. Douce et sans écorchures.

Nindë regarda le jeune nomade soigner ses mains un rien étonnée.
"Tu as le pouvoir de guérison ! C'est pratique. Merci, bien que çà ne servira pas à grand chose, puisque je retourne travailler demain. Enfin, merci beaucoup."
Mmm il n'était pas riche. Tant mieux. Nindë ne supportait pas les riches qui le montraient.
"Ma question te fais rire ? Ca n'a rien de drôle."

Il haussa les épaules et dit:
Je pense qu'il faut apprendre à rire de tout... même des choses qui nous font les plus mal.
Il tourna sa tête vers les remparts et soupira.
Au faite, juste comme ça: on est où ici? Dans quel pays? Quel civilisation?

Nindë le rdévisagea indécise.
Bon sang mais qui était il ?
"On est à la cité de Gizeh. En Egypte. Ma civilisation comme tu dis est la civilisation Tiwlienne. Mais tu viens d'où ?"
Sa question interloquait la jeune fille plus qu'elle n'aurait pu le dire.

Aménaa resta silencieux quelques minutes, puis sentant le poids du regard de Nindë sur lui, il répondit:
Je ne sais pas. Il y a quelques heures, je me suis réveillé au bord du Nil, c'est le nom du fleuve d'après un vieillard, sans aucun souvenir. J'avais ça autour du cou.
Il sorti le médaillon en pierre ou était gravé le nom "Aménaa" et le tendit à la jeune fille.

Nindë prit le médaillon entre ses doigts, et le regarda sur toutes ses faces. Il semblait si ordinaire et ce mot marqué dessus... Aménaa.
"C'est.... bizarre. Tu ne te souviens de rien du tout ? Et Aménaa çà veut dire quoi ?"
L'histoire du nomade intéressait beaucoup Nindë.
Ne pas se souvenir.... ce doit être horrible.

Non, je ne me souviens de rire.
Il soupira.
Et je ne sais pas non plus ce que veut dire Aménaa.
Et toi, ton nom as t-il une sinification?
Un grand vide régnait dans l'esprit du jeune homme. C'est ce qui se passait lorsqu'on avait pas de souvenir...

Elle posa une main sur son bras.
"Je suis sure qu'il reviendront tes souvenirs. Mon nom surement un sens,je ne le connais pas, mais Amenaa n'est pas ton nom, c'est juste marqué sur cette pierre !"
Elle le regarda très étonnée.

C'est vrai ça, pourquoi se fierait-il à un simple bout de pierre?
Oui, tu as surement raison.
Une des grandes portes s'ouvrit et Aménaa pu une dernière fois contempler le désert.
Les dunes avait pris une couleur orangé à cause des rayons du soleil qui descendait peu à peu derrière l'horizon.
C'est vraiment magnifique. Une chose est sûr, je n'avais jamais vu ça avant. Et je n'avais jamais eut aussi chaud.

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