:batiment whali: Premier cours

Merenwen entra à pas de loup dans la vaste salle. Toujours envahie du même sentiment curieux qu'elle avait en rentrant dans cette immense salle, elle se tassa. Elle se sentait toute petite, insignifiante, devant un tel chef-d'oeuvre de grandeur, de beauté et de savante technologie architecturale.

Elle s'installa à son pupitre et, usant de son don de morphologie, transforma sa silhouette fine et élancée en une carrure un peu plus... sportive , large d'épaules et de bassin et plus grande de taille.

Il était encore tôt, aucun de ses "élèves" n'était arrivé. Mais elle était si pressée de commencer l'apprentissage qu'elle n'avait pas perdu de temps. Elle avait déjeuné rapidement et commençait dès à présent à préparer la salle.

La grande pièce, encore vide, était une des innombrables que contenait ce corridor. En fait, personne n'en avait jamais vu le bout. Peut-être même les salles étaient-elles en nombre infini, guidées un nouvelle fois par une science mystérieuse et étrange explorée par cette grandiose civilisation...

Merenwen usa de son pouvoir de matérialisation pour faire apparaître de larges tables de bois exotique, des chaises du même matériau et quelques statues représentatn des animaux, pour égayer la pièce. Ensuite, elle s'occupa d'attribuer à chaque place un carnet à la reliure bleu clair, où s'étalait en lettres blanches le titre "Manuel du Disciple de Whali : méthodes et apprentissage", ainsi qu'un stylo à l'encre mauve, au cas où ses étudiants voudraient prendre des notes.

Essoufflée par l'effort qu'elle venait de fournir, elle se matérialisa une chaise simple, sans richesse, quoiqu'un peu plus haute que les autres, et s'installa en bout de table, fermant les yeux pour se détendre en attendant l'arrivée des premiers élèves.

Quelques heures plus tard, quelqu'un frappa doucement à la porte et une frêle demoiselle, aux cheveux roux et au teint clair, entrouvrit le battant. L'immense salle était vide. Seuls trônaient dans la pièce au plafond élevé une table gigantesque entourée de chaises sculptées et au bout de la table Merenwen, princesse héritière qui allait prodiguer ses enseignements.
Elle ne dit mot et marcha jusqu'à une chaise vide où elle s'assit sans un bruit. Puis elle regarda devant elle. Sur la table était posé un petit calepin bleu ciel. Emerveilée, elle l'ouvrit et tourna les pages. A l'intérieur alternaient des pages de parchemin et de papyrus, et d'une autre matière qu'elle ne connaissait pas encore. Elle avait toujours adoré la calligraphie aussi se concentra-t-elle et elle fit apparaître une plume d'oie grâce à son pouvoir ainsi qu'un petit encrier de couleur améthyste. Il y avait bien un stylo sur la table mais la jeune fille préférait écrire à la plume. Elle ouvrit la première page de l'ouvrage et s'appliqua à écrire e lettres rondes: "Ce livre appartient à Lek'kecha, disciple de Whali" comme le spécifiait l'inscription sur l'ouvrage.
A cet instant, on pouvait dire qu'elle avait oubliée le monde qui l'entourait. Son univers se limitait à ce carnet.

Nindë poussa la porte.
La jeune fille semblait renfermée sur elle même. Elle n'avait pas mangé ce matin, ni à midi. Tout çà pour un cours. Un cours par une princesse. Riche.
Nindë s'assit à sa place. Un carnet était posé par terre. Quelque chose y était marqué mais elle ne lui jeta qu'un bref coup d'oeil. Elle ne savait pas lire, et encore moins écrire.
Nindë se contenta de regarder Merenwen.

Merenwen regarda les deux élèves qui venaient d'arriver. Bon, elles étaient au complet. La cité venant d'être fondée, les citoyens étaient encore rares... Elle regarda Nindë, dont elle avait déjà fait la connaissance d'ailleurs. Elle paraissait de mauvais poil et semblait avoir le ventre creux.

[hj : les cours se déroulent l'après-midi mais bon ^^]

Meren commençà d'une voix chantante :

"Bonjour à tous. Comme vous le voyez, je vous ai donné à chacun un carnet au cas où vous voudriez prendre des notes. Si vous avez faim, il y a également des fruits là-bas (elle désigna d'un mouvement de rotation du poignet une corbeille de fruits qui venait d'apparaiître)... je sais que beaucoup de personnes n'ont pas grand-chose à manger. Bien. Nous allons pouvoir commencer.

Comme vous le savez sans doute, je suis Merenwen, héritière du dieu Whali, dieu de la vie. Avec moi, vous apprendrez des choses nécessaires à l'enseignements de prêtres et d'humains.... humains Razz

, en général. Notamment, votre enseignement avec moi se composera de trois matières : la mythologie Tiwelienne, que chacune d'entre vous doit plus ou moins connaître..., les formes de vie animales et végétales dans notre beau royaume, ainsi que les bonnes manières de servir les dieux. Vous me suivez toujours ?"

Elle attendit la réponse pour continuer.

Nindë regarda les fruits avec envie, puis ses yeux retombèrent sur le carnet. Il finirent par revenir sur Merenwen.
"Moi non pas du tout. Au fait votre histoire Tiwelienne je n'en connais rien moi. Et pour finir, je ne sais ni écrire, ni lire, alors vous pouvez reprendre votre carnet."
Nindë se leva et lui posa le carnet sur le bureau.
"J'essayerai de me souvenir de tout."

Merenwen était très gênée.

"C'est embêtant... écoute, ce n'est pas grave si tu ne connais pas l'histoire Tiwelienne. On est là pour apprendre, après tout !"

Elle baissa la voix et lui chuchota :

"Prends un fruit si tu veux... Je vois bien que tu meurs de faim. Et puis, si tu veux, viens me voir au Palais demain matin, pendant une semaine, je pourrai t'apprendre à lire et à écrire, si tu le désires"

Haussant la voix, elle continua :

"Nous allons commencer par la mythologie. Whali, Kher et Oustek sont les 3 dieux primaires, ceux qui étaient là au commencement de l'Univers. Ce sont les 3 plus grands dieux Tiweliens, ils ont créé le monde et les Hommes.

Whali, votre dieu et le mien, est celui de la Vie. Il gouverne tous les animaux, leur a donné une conscience et des instincts, des passions, des goûts. C'est lui qui a façonné les animaux et les plantes du monde où nous vivons."

Elle fit une pause pour laisser le temps aux élèves de prendre des notes.

"Oustek, le dieu de la connaissance, dont ma soeur Telrùnya est le disciple, a insuflé la conscience, l'esprit et la capacité de penser aux êtres vivants, et il a donné l'intelligence aux hommes. Esprit du Savoir, il a étudié toutes les sciences humaines qu'il a réunies dans des papyrus secrets, qui résident dans le Temple des Initiés. Comme son nom l'indique, seuls quelques élus choisis parmi les plus travailleurs peuvent accéder aux secrets de l'univers, comme les mystères de la création ou encore l'origine de la magie. Si vous voulez y accéder, travaillez dur. Toutes vos chances sont égales d'accéder à ces savoirs immenses... Et vous avez l'avenir devant vous."

Elle s'interrompit dans son discours, attendant que les élèves notent. Enflammée, elle s'était levée et marchait à présent de long en large dans la pièce, levant le bras en déclamant son sermon.

Nindë s'assit en tailleur et mit sa tête sur ses poignets... après avoir discrètement mangé un fruit. Merenwen semblait carrément vivre sa mythologie.
Néanmoins, la jeune fille enregistrait tout. Ca pouvait servir.
Nindë avait une fabuleuse mémoire. Tant mieux parce qu'elle ne pouvait prendre de notes.

Lek'kecha griffonnait à une vitesse prodigieuse sur le carnet, prenant tout en note, annotant chaque détail. C'était nécessaire pour elle, de connaître l'histoire Tiwelienne et en particulier la mythologie puisqu'elle voulait devenir prêtresse. Au bout d'un moment elle leva quand même les yeux de son carnet vers Merenwen qui était plongée dans son discours.
Un sentiment d'admiration grandit dans l'esprit de la jeune fille. Une admiration envers cette princesse qui connaissait énormément de choses et était en contact avec beaucoup de savants car elle ne l'ignoraot pas, le royaume de Tiwele et sa culture riche attirait des sages venues de toutes les contrées bordant le pays et le contour de la mer méditerrannée.
Puis elle jeta un regard à Nindë qui avait posé la tête sur ses bras et semblait elle aussi très attentive aux paroles de Merenwen.
Tout à coup elle remarqua qu'elle n'avait pas pris en note les dernières phrases prononcées par l'héritière. Elle reprit sa plume à un rythme effréné, grattant le papier avec frénésie. Soudain la plume cassa. Qu'à cela ne tienne, elle en fit apparaitre une autre. Mais elle avait manqué de nombreuses phrases. Il n'était pas dans son habitude de se résigner mais là elle n'avait pas le choix. Elle reprit sa prise de note alors que Merenwen reprenait son souffle.

Merenwen attendit que son élève ait noté avant de poursuivre :

"Vous suivez ? Bien.

Les êtres humains furent donc créés au commencement des temps par ces 3 dieux. Mais bien sûr, ces dieux avaient une nombreuse famille. Sachant que Whali est hermaphrodite (pour ceux qui ne savent pas > il possède les deux sexes), sa partie féminine s'accoupla tour à tour avec Oustek et Kher. Il en résultat, de l'union de Whali et d'Oustek, la déesse des sciences naturelles, Yuj, qui créa les plantes et les animaux, et étudia les arts et la médecine, tout ce qui est naturel chez l'homme. Le dieu engendré par Whali et Kher, Traz, en revanche, se mêla des sciences de la destruction et du "contre-nature". "

Elle marqua une pause et reprit :

"Alors que les hommes vivaient paisiblement dans le paradis qu'était alors la Terre, Traz et Yuj firent une terrible erreur. De leurs pouvoirs conjugués, et sans l'accord de leurs trois pères, Yuj apporta à l'homme le pouvoir de la réflexiion et de l'inventivité, tandis que Traz leur faisait cadeau de la première invention de tous les temps, le feu. Et c'est ainsi que, maintenant et pour longtemps encore, les humains courent à leur perte en inventant des machines plus destructrices les unes que les autres."

Le cours de Merenwen prenait des allures de sermon d'apocalypse. Elle décida de redresser la situation et eut un ggrand sourire.

"C'est comme çela que sont apparus les premiers empires, les nations, les guerres et les armes, et les tyrans. Mais soyons un peu plus joyeux. Si vous avez tout noté, nous allons nous concentrer sur cet arbre généalogique."

En effet, obéissant au pouvoir de matérialisation de Merenwen, une fantastique tapisserie représentant la généalogie illustrée des Dieux tiweliens , venait d'apparaître sur le mur du fond.

Qarlah poussa timidement le battant de la porte. Le cours était déjà commencé. Heureusement, seulement les bases de la mythologie semblaient avoir été vues, et elle les connaissait déjà. Elle fit un pas et toussota pour attirer l'attention.

"Désolée de vous interrompre. Je suis Qarlah, une nouvelle élève. Euh... Où dois-je m'asseoir?"

Elle se tordit les mains, mal à l'aise, et referma doucement la porte. L'immensité de la salle l'écrasait, et elle se sentait carrément microscopique.

Merenwen sourit devant le malaise évident de sa jeune élève.

"Ne t'inquiète pas, ce que je viens de dire [elle fit un geste de la main et un cahier bleu s'ouvrit et commença à se couvrir frénétiquement d'une fine écriture] est inscrit sur ton cahier. Assieds-toi, je te prie, et continue à prendre note."

Ce cours était passionnant et Lek s'efforçait de tout noter. Elle découvrait de nouvelles choses sur le dieu Whali (ou la déesse, elle ne savait plus trop comment dire) qui étaient nécessaires au culte qu'elle célébrerait en tant que prêtresse dans le futur. Elle doutait d'arriver à mémoriser cette théorie en une seule fois et se dit qu'elle les répeterai dans sa petite maison tout les soirs de la semaine car rien ne valait la pratique!
Une nouvelle élève entra alors dans la salle. Elle avait l'air un peu timide mais Lek n'émit aucun jugement de valeur. Elle n'en émettait jamais du reste, comme si elle était au dessus des choses, comportement qui pouvait passer pour de l'arrogance aux yeux de certains mais qui n'en était pas en réalité.C'était simplement un détachement vis à vis du monde matériel. Un goût de la vie perdu.
*Et puis en plus, personne ne peut être plus timide que moi.*
Cette pensée l'effleura avec douleur. Elle souffrait de sa timidité parfois.

Nindë buvait les paroles de Merenwen espérant qu'elle les retiendrait. Elle jetait de fréquent coups d'oeil à Lek qui griffonnait sur son carnet.
La jeune fille soupira et regretta de ne savoir écrire. Enfin, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie.
Nindë se tourna vers la porte quand celle ci s'ouvrit. Une jeune fille, Qarlah, entra, timide. C'était une nouvelle élève.
Nindë se reconcentra, impassible.

Qarlah se dirigea vers une chaise tout en gardant les yeux fixés sur ses sandales. Elle s'assit et saisit le petit carnet bleu qui reposait devant elle, puis elle entreprit de détailler ses compagnes de classe. La première écrivait frénétiquement dans son carnet et semblait terrorisée à l'idée de manquer un mot de la princesse héritière, et l'autre se contentait de dévisager celle-ci, buvant ses paroles. Qarlah porta à son tour son attention sur Merenwen et attendit patiemment qu'elle reprenne son cours.

... Ce qu'elle fit

"Où en étais-je ?"

demanda la princesse.

"Ah oui ! Donc, cet arbre généalogique. Voyez, les trois Dieux majeurs, puis leurs descendants, et enfin leurs autres descendants, sont représentés ici. Yuj, déesse [oui j'ai modifié sinon çà collait plus ^^] féminine, s'allia à un mortel dont elle s'était éprise. Ce mortel était divinement beau. Oustek, poussé par Kher, fut fou de rage. Tous deux estimaient que ces natures différentes n'avaient pas à s'allier. Mais Whali apaisa les tensions en démontrant qu'ils étaient semblables, après tout, et il fut accordé à l'heureux élu du coeur de Yuj l'immortalité et la divinité.

Ce mortel se nommait Manéo. Des amours de Manéo et de Yuj naquirent trois enfants : Zak, Trifton et Huma [prononcez Ouma]."

Elle s'interrompit quelques secondes pour désigner sur la tapisserie les trois descendants des dieux.

"Ces demi-dieux furent considérés comme mineurs par leurs grands-parents, ils n'en sont pas moins très importants, surtout pour qui veut devenir prêtre ou prêtresse. Zak, premier enfant de Yuj et Manéo, avait hérité de l'éclatante beauté de ses parents. Il devint à l'unanimité le dieu qui régissait l'amour et la beauté. Quand à son père, Whali lui avait gracieusement accordé la régeance des océans. En effet, Whali avait accordé à son gendre son amitié, et Manéo légua avec joie son royaume à son second fils. Ainsi, Trifton devint le dieu des fleuves et de l'eau. Il dispensait avec générosité cette ressource précieuse aux humains et faisait naître les plantes. Son pouvoir était immense : il avait sous son contrôle les animaux marins, la végétation marine et l'eau. Cela ne tarda d'ailleurs pas à créer des jalousies... car Zak estimait qu'étant l'aîné, il devait détenir un plus grand pouvoir que ses frères. C'est alors que Huma, le benjamin, intervint. Doux et timide, il avait néanmoins acquis une grande maturité, et il était résolu à ne pas laisser ses frères se disputer. Il décida donc de se sacrifier. Allant voir Whali, son grand-père, dont il était le préféré de par sa nature, il l'implora de changer son sexe et d'échanger sa fonction avec Zak. Ainsi, Huma, nouvelle déesse de l'amour et de la beauté, assurait la survie des dieux tout en contentant son frère, qui aussitôt, devint le dieu des armes et du courage, charge qui lui convenait mieux.
Tout le jour, il forge sans relâche les armes des dieux. Le soleil est le feu de sa forge et le vent qu'il capture lui sert de soufflets. Son éclatante beauté s'est quelque peu ternie, mais il n'en est pas moins un Dieu très important. D'ailleurs, son grand-oncle Kher l'a pris en grande amitié et ne cesse de lui commander des armes.

J'espère que vous arrivez à suivre !"

acheva enfin Merenwen en riant.

"Je vais vous écrire un petit résumé au tableau."

En effet, elle venait d'esquisser un signe et des lettres gracieuses formaient à présent les noms des Dieux suivis de leurs fonctions. Pour les relations parentales, il fallait avoir suivi le début.

"Ce sera tout pour aujourd'hui. Merci de votre attention et à demain !"

Leh avait eu un peu de mal à suivre sur la fin, mais quand Merenwen avait déclaré que ce savoir était indispensable aux prêtresses, elle s'était appliquée à bien tout prendre en note. Le résumé au tableau de la princesse héritière lui fut salutaire!
Elle ramassa ses affaires et se leva de sa chaise. Mais elle attendit de voir ce que faisaient les autres élèves pour sortir. Elle n'avait pas envie de manquer quelque chose comme un dernier avertissement de l'instructrice ou quoi que ce fut.

[j'ai comme l'impression qu'un élève assidûe va très vite passer Initiée Razz

]

Merenwen regarda Lek'kecha qui semblait hésiter à sortir. Elle s'approcha d'elle et lui dit discrètement :

"Je t'ai vue prendre note, et un tel intérêt pour mon cours me fait très plaisir. Si tu veux, passe demain au Palais, je te prêterai quelques papyrus avec des représentations que tu pourras reproduire si tu le désires. J'ai vu aussi qu'à un moment, tu avais perdu le fil à cause d'un petit accident, je pourrai t'aider à réparer cela."

Elle attendit la réponse de son élève d'un oeil interrogateur.

Nindë ferma les yeux espérant avoir tout retenu, mais en doutant sévèrement...
Le charabia écrits au tableau ne l'aidait pas.
Elle soupira. Vivement que Sémen lui apprenne à lire....
"Au revoir"
murmura t elle avant de partir de la salle.

"Au revoir !"

fit Merenwen d'une voix douce avant de se rappeler que la jeune femme, Nindë, ne savait pas lire. Zut...

Confuse, elle usa de son don de matérialisation pour écrire très vite sur un carnet tout ce qu'elle avait dit en cours, puis elle courut rattraper Nindë. A bout de souffle, elle lui tendit le carnet.

"Tien, pff, pfff. Qaund tu sauras lire, pff, tu auras au moins le résumé."

Nindë regarda la princesse puis le carnet.
Elle haussa les épaules.
"Si vous voulez. Mais je crois avoir retenu le principal."
Elle prit le carnet et le serra contre sa poitrine.
"Merci !"
Elle partit du palais en courant.

La proposition de la princesse enchanta Lek'kecha et ses yeux brillèrent de gratitude en regardant Merenwen.
- Oh oui, j'aimerais bien! dit-elle, enjouée.
Soudain son teint vira au rouge pivoine et elle baissa la tête en balbutiant quelques "merci" confus, son regard planté sur une rainure du sol de pierre poli.
Merenwen adressa alors quelques mots à Nindë et sortit de la salle précipitemment derrière la jeune fille.
Lek était toute honteuse de l'arrogance qu'elle avait manifestée envers la princesse héritière. Cette dernière revint cependant dans la salle. Ne sachant plus où se cacher, elle murmura à la jeune femme "Au revoir..." sans la regarder et sortit précipitemment par les battants entrouverts de la lourde porte.

Merenwen regarda Lek'kecha avec tendresse, presque maternellement. Elel était certaine que cette eptite irait loin, et elle en était contente pour elle.

"Au revoir, à demain !"

sourit-elle simplement.

Puis elle retourna au Palais pour aller y chercher quelques papyrus à lui prêter... quand elle résolut d'aller plutôt à la Grande Bibliothèque de Saqqarah.

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